Au début de la recherche de nos ancêtres, la progression dans les différentes branches de l'arbre est généralement facile jusqu'au 1er Empire et à la mise en place de l'état-civil. Les choses se compliquent lorsqu'on aborde les B.M.S mais, lorsqu'ils ne sont pas perdus, ils sont en ligne dans de nombreux départements ; à défaut, ils fournissent à ceux qui peuvent se déplacer un mobile suffisant pour justifier un séjour touristico-généalogique dans une salle d'Archives départementales. Le texte d'un B.M.S. est court, sa lecture est relativement simple et, en cas de difficulté, on trouve facilement de l'aide sur les forums dans toute la France. En outre, dans les associations très actives comme celles de Lozère, les B.M.S. de nombreuses paroisses ont été dépouillés ou sont en train de l'être. Malheureusement, ces B.M.S. ne couvrent souvent qu'une partie du 18 ème siècle. Beaucoup ont été perdus. Et même lorsqu'ils ont été sauvegardés, la frustration peut être grande car le texte est souvent sommaire.

Heureusement, pour combler ces lacunes et avancer dans la recherche, nous disposons aux Archives de Mende et d'ailleurs d'un nombre considérable de registres de notaires. Beaucoup s'effrayent d'avoir à lire ces écritures et y renoncent avant d'avoir commencé. Il ne leur reste plus qu'à espérer trouver des informations dans les relevés, forcément peu nombreux, proposés par les associations.

Cette peur et ces difficultés, je les ai connues, évidemment, d'autant que je n'avais jamais fait de paléographie. Il m'a fallu m'écarquiller les yeux et m'entêter pour qu'enfin la lecture devienne possible. A partir de ce moment, le plaisir de lire n'a fait que croître.

Le guide de lecture qui vous est proposé s'appuie sur le fait que la structure des actes majeurs (CM, testaments) varie très peu : tous les contrats de mariage sont construits de la même façon, seul le contenu (patronymes, noms de lieu, constitution de dot) varie. Il en est de même pour les testaments. On retrouve aussi des constantes dans les actes mineurs, quittances et reconnaissances de dot, accords et transactions, achat, vente et échange de biens, prise de possession d'une cure par un prêtre nouvellement nommé, émancipation d'un fils par son père, contrat d'apprentissage.

La lecture des actes notariés est un vrai régal. Je voulais, avec ce travail sans prétention, faire quelque-chose pour la rendre accessible à un plus grand nombre.

Roger Duranté - Septembre 2009